Laughing at “normality”: Gerd Brantenberg’s Egalias døtre in translation

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18 août 2021

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Luise von Flotow et al., « Laughing at “normality”: Gerd Brantenberg’s Egalias døtre in translation », Lexis, ID : 10.4000/lexis.5429


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Cet article explore la dimension subversive de l’humour dans Egalias døtre, un roman de science-fiction féministe de l’autrice norvégienne Gerd Brantenberg (1977), ainsi que dans sa traduction en anglais par Louis Mackay (1985). Dans ce roman qui met en scène une inversion totale des genres dans la société, la création d’une langue matriarcale ludique et dérangeante à la fois permet de révéler et ridiculiser la domination masculine à l’œuvre dans le langage au quotidien. Notre contribution revient sur la tradition littéraire dans laquelle ce roman s’inscrit et sur le rôle clé de la créativité lexicale dans la lutte féministe, avant d’analyser les outils et les effets de cette créativité dans le texte source et sa traduction. Les résultats de cette analyse contrastive révèlent que l’usage du féminin comme genre non marqué dans le roman, ajouté aux différences structurelles entre le norvégien et l’anglais, conduisent le traducteur à faire plein usage de la licence créative dont il jouit. Son recours à la compensation comme stratégie de traduction créative permet au lectorat anglophone de « rire du patriarcat », et ainsi d’en « [briser] les règles » (Barr [1989 : 90-91]), tout autant qu’aux lecteurs du texte original.

This contribution explores humour as a means of resistance against patriarchal authority in Gerd Brantenberg’s Egalias døtre (1977), a work of feminist science fiction, and its translation into English by Louis Mackay (1985). In this Norwegian gender-bender, humour serves as a facilitator for critical thinking: the coinage of a playful and subversive matriarchal language undermines and ridicules at once the male-as-norm premise that operates in everyday language. This article reflects on the literary tradition the novel belongs to and the key role of lexical creation in the feminist struggle, before analysing the means and effects of lexical creativity in the source text and its translation, from compounding and neologisms to gender-inverting idioms. The results of this contrastive analysis show that the all-important female-as-norm principle at work in the novel, combined with structural differences between source and target languages, lead the translator to make full use of his creative license. By resorting to compensation as a creative translation strategy to create similar effects throughout the novel, he ensures that the English reader also ends up “laughing at patriarchy”, thereby “[breaking] the rules” of patriarchy (Barr [1989: 90-91]).

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