Phonological templates and the lexicon

Résumé En Fr

In past phonology literature, diacritics, brackets and other extra-phonological objects have been employed to identify morpheme boundaries and to differentiate words from affixes. In the present study, we argue that all of these extra-phonological items bring arbitrariness to phonological theory since phonology is only concerned with identifying phonological objects. In this respect, the present study proposes a new account in order to identify word boundaries in phonology and to explain phonological processes which show sensitivity to morphological boundaries without referring to any extra-phonological objects. Accordingly, we argue for a novel template model and propose that bases (e.g. words), productive suffixes and prefixes are listed in the lexicon with their own unique phonological templates, ONO, NO and ON, respectively. This means that their morphological categories are recognizable when they come to phonology. Also, the morphological boundness of prefixes and suffixes is visible in our template model: The absence of a final onset in prefixes (ON) and the absence of an initial onset in suffixes (NO) render them phonologically bound to a base because only bases exhibit an (O...O) structure. Accordingly, these morphemes come to phonology with their own templates, and phonological operations (government, licensing, etc.) apply to them when necessary. Also, we put forward two new parameters, the Final Onset Parameter and the Initial Onset Parameter, in order to explain the word-final/word-initial differences among languages. We argue that phonological processes, the phonology-morphology interface and their relation to the lexicon are non-arbitrarily explainable in our model thanks to the templates and novel parameters.

Dans la littérature phonologique antérieure, les diacritiques, les parenthèses et autres objets extra-phonologiques ont été utilisés afin d’identifier les limites des morphèmes et de différencier les mots des affixes. Dans la présente étude, nous avançons que tous ces éléments extra-phonologiques introduisent de l’arbitraire dans la théorie phonologique dans la mesure où la phonologie ne peut identifier que des éléments phonologiques. À cet égard, la présente étude propose une nouvelle approche afin d’identifier les frontières des mots en phonologie et d’expliquer les processus phonologiques qui montrent une certaine sensibilité aux frontières morphologiques sans se rapporter à des éléments extra-phonologiques. En ce sens, nous plaidons en faveur d’un nouveau modèle de référence et proposons que les bases (par exemple les mots), les suffixes et les préfixes productifs soient répertoriés dans le lexique avec leurs propres modèles phonologiques uniques, ONO, NO et ON, respectivement. Cela signifie que leurs catégories morphologiques sont reconnaissables lorsqu’elles interviennent dans la phonologie. De même, la dépendance morphologique des préfixes et des suffixes est évidente dans notre modèle de gabarit : l’absence de début final dans les préfixes (ON) et l’absence de début initial dans les suffixes (NO) les rendent phonologiquement liés à une base, puisque seules les bases ont une structure (O...O). Par conséquent, ces morphèmes viennent en phonologie avec leurs propres modèles, et les opérations phonologiques (gouvernement, licensing, etc.) s’appliquent à eux lorsque c’est nécessaire. Nous proposons également deux nouveaux paramètres, le Final Onset Parameter et le Initial Onset Parameter, afin d’expliquer les différences entre les langues en ce qui concerne l’initiale et la finale de mot. Nous soutenons que les processus phonologiques, l’interface phonologie-morphologie et leur relation avec le lexique peuvent être expliqués de manière non arbitraire grâce aux modèles et aux nouveaux paramètres.