16 avril 2015
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Éléonore Marantz, « Les prisons de Marseille aux XIXe et XXe siècles, un laboratoire architectural au service d’un projet social ? », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.364
La cité phocéenne est une véritable « ville-laboratoire » en matière d’architecture carcérale tant elle permet d’observer les mutations à l’œuvre dans ce domaine au cours des XIXe et XXe siècles. Quatre des cinq établissements pénitentiaires construits dans les Bouches-du-Rhône à cette période se trouvaient en effet à Marseille : la prison des Présentines (1820-1823, arch. : Michel-Robert Penchaud), la prison Chave (1852-1854, arch. : Vincent Barral, Auguste Martin), la prison Saint-Pierre (1861-1864, arch. : Auguste Martin) et la prison des Baumettes (conception : 1931-1933, construction : 1933-1943, arch. : Gaston Castel). Toutes ont en commun d’avoir été édifiées à l’initiative du Conseil général, à qui incombait depuis 1811 la responsabilité des prisons implantées sur le territoire départemental, et selon des projets élaborés par des architectes départementaux sous le contrôle du ministère de l’Intérieur. Malgré ce terreau commun, chacune vient illustrer un moment bien particulier de l’histoire de l’architecture carcérale et, au-delà, témoigne de l’indécision qui fut longtemps celle de l’administration française quant au système d’enfermement à privilégier (individuel ou collectif) et à la typologie architecturale à adopter (plan rayonnant ou orthogonal).