17 juin 2019
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Yves Pauwels, « L’ordre des femmes à la renaissance », Livraisons d’histoire de l’architecture, ID : 10.4000/lha.904
Pour justifier l’emploi de l’ordre ionique aux Tuileries, Philibert De l’Orme, dans son traité, explique que cet ordre est par nature féminin et donc particulièrement adapté au palais de la Reine. En cela, il s’appuie sur une longue tradition qui remonte à Vitruve, selon lequel les proportions des ordres ont été inspirées par celles des corps des différents sexes : l’homme pour le dorique, la femme pour l’ionique et la jeune fille pour le corinthien. À partir de là, il est possible de choisir le style d’un temple en fonction de la divinité à laquelle il est consacré. Reprise par Serlio qui l’adapte à l’univers chrétien, cette doctrine inspire de nombreux théoriciens des XVIe et XVIIe siècles, en même temps qu’elle permet d’interpréter le choix de tel ou tel ordre dans plusieurs bâtiments de cette époque commandés ou habités par des femmes.