15 mars 2021
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Matías Serra Bradford, « Nunca una vida sola », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.10006
On peut faire beaucoup de choses avec une vie, même l'effacer, mais la raconter est impossible. Un biographe monte sur scène avec des ciseaux, pas avec de l'encre ou un clavier, et en échange de cette précarité inaugurale si fidèle, sa salle de montage offre des variations infinies. À leur manière, la bibliothèque d'Arturo Capdevila, Borges de Carlos Mastronardi et Borges de Bioy Casares, résument une époque, un environnement, un schéma d'attentes, des vies croisées (des amis comme des biographes indirects). Soumis à un usage ambitieux, ils se projettent dans les jours à venir. Ils mettent en scène une tradition et se confient à une continuité.