15 décembre 2021
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Jorge Monteleone, « Ecuaciones delictivas: artefactos, ambages, poemas plagiados, iconogénesis », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.11909
L’interminable héritage poétique de Nicanor Parra commence par l’antipoésie, où il y a une dissolution de la figure du moi qui la remplace par une succession de mascarades : le sujet neutre, l'énergumène puis le poète bricoleur pragmatique qui accompagne la dissolution de l'identité. La création des artefacts est le premier symptôme d'une explosion qui se poursuit dans un processus croissant de spatialisation, des poèmes visuels aux poèmes objets, issues à leur manière des ready made de Duchamp. La praxis combinatoire de l'art poétique de Nicanor Parra et de ses artefacts a certaines continuités dans l'œuvre de trois poètes argentins de trois générations : les ambages de César Fernández Moreno, les poèmes plagiés d'Esteban Peicovich et le Tratado de Iconogénesis de Mario Ortiz. Le caractère libérateur des pratiques poétiques de Nicanor Parra prolonge son héritage révolutionnaire dans la poésie écrite en espagnol jusqu'au XXIè siècle.