16 avril 2014
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Alejandro Gortázar, « Versiones de Ansina en la ficción uruguaya contemporánea (1993-2001) », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.1706
Depuis son “apparition” dans les premiers textes autour d’Artigas, Ansina fut un personnage du récit national, un personnage historique et mythique en même temps. Dans ces premiers textes, Ansina fut à peine mentionné comme un serviteur du héros, un noir fidèle à son bon maître. Isidoro de María le créa en 1860 et le fit dire : “Mon Général, moi je vous suivrai jusqu’à la mort”. À la différence d’Artigas, Ansina n’intéresse pas les écrivains. Ce sont les historiens qui enquêtent sur l’identité de ce personnage tout au long du XX siècle. Ce n’est qu’à la fin du siècle qu’Ansina suscite l’intérêt des écrivains de fiction. Les romans Mémoires d’Ansina (1993) de Diego Bracco et Artigas Blues Band (1994) d’Amir Hamed et la nouvelle La solitude du Général (2001) de Jorge Chagas deviennent possibles dans un contexte de transformations des manières de lire le XIXe siècle et d’interpréter le rêve national par la ville lettrée. Dans cet article mon objectif est d’analyser comment ces trois narrateurs contemporains se servent des traits particuliers du personnage d’Ansina et comment ils rejoignent ou s’écartent de sa représentation officielle.