11 décembre 2014
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Hebert Benítez Pezzolano, « Lugares de infancia en Los papeles salvajes de Marosa di Giorgio », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.1773
Le lieu où se déploie Los papeles salvajes de Marosa di Giorgio n’est pas l'enfance. Il s’agit plutôt d’un topos fondé sur l’enfance mais qui ne transforme pas le temps infantil en moment d’une séquence évolutive linéaire pouvant conduire à sa négation, autrement dit au monde adulte à partir duquel l’enfance est évoquée. L'espace décisif de l'enfance précède et dépasse les dimensions thématiques pour s’installer dans la sphère de l’énonciation à partir de laquelle une articulation polyphonique de l'implosion temporelle se produit. En prenant comme point de départ les apports et les limites de Bakhtine, j’ai formulé un nouveau concept, que je nomme ‘polyphonie intrasubjective’, par lequel je désigne l'émergence de diverses voix temporelles au sein de la même subjectivité. Dans le monde mythique idiolectal de Marosa di Giorgio, les voix des enfants ne sont pas stabilisées dans un espace de mémoire, elles sont compatibles avec une poétique du sublime, et disent la poiesis de l'indicible.