7 juin 2016
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Carolina Bartalini, « Burdeos. Gestos de contemporaneidad. », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.2230
La publication de Burdeos 1972 en 2013 est un événement fondamental dans les études de l’œuvre littéraire de Mario Levrero. En raison de sa publication simultanée avec Diario de un canalla, ce texte posthume est inscrit dans la série autobiographique. Rédigé après La novela luminosa, Burdeos 1972 est, d’après ce que l’on sait, le dernier récit écrit par Levrero, même si l’espace-temps remonte à trente ans auparavant. Dans ce journal de ce voyage et ce séjour à Bordeaux pendant l’année 1972, Levrero met en jeu deux procédés, rétrospection et récréation, reconfigurant le genre. Il insiste sur l’écriture de l’impossible : récupérer le présent à partir du récit du passé pour créer une origine –de son écriture, de soi-même- et en même temps une fin. Si l’on écrit pour se souvenir et si on se souvient pour écrire, le paradoxe devient un geste de contemporanéité tel que Giorgio Agamben le présente, en tant que « rapport avec le temps à travers le décalage et l’anachronisme ».