7 juin 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2263-2158
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2262-8339
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Julio Premat, « Las puertas de Levrero », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.2269
L’image de la porte, représentée ou métaphorique, permet de parcourir la dynamique essentielle qui caractérise l’œuvre de Levrero et de préciser sa position existentielle d’auteur : un écrivain qui se trouve sur le seuil d’un texte à venir. En effet, que ce soit dans la dynamique spatiale des premiers textes ou dans la constante mise en scène d’une écriture qui ne cesse pas de commencer, on constate cette projection, omniprésente, vers une œuvre idéale et chimérique de dépassement. Dans l’article je me concentre sur quelques textes (El lugar, Desplazamientos, La novela luminosa) pour proposer un regard panoramique qui souligne une continuité là où certains ont vu des ruptures frontales. Ces thématiques permettent aussi d’illustrer une obsession contemporaine avec les commencements. Chez Levrero se cristallise un type de réponse face à la désorientation des créateurs actuels qui était déjà présente dans Juan Emar et Macedonio Fernández : n’écrire que des débuts, se concentrer dans une promesse textuelle jamais réalisée, toujours renouvelée.