16 décembre 2017
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Graciela Villanueva, « « Cosas raras » : el juego del hermetismo en la ficción de César Aira », Cuadernos LIRICO, ID : 10.4000/lirico.3822
Beaucoup de critiques utilisent la notion d’hermétisme pour décrire les romans de César Aira. L’écrivain lui-même encourage cette vision de son œuvre quand il déclare, avec une naïveté feinte, qu’en essayant d’écrire de « bons romans », ce sont « des choses bizarres » qui naissent. Ou lorsqu’il avoue se sentir attiré par l’hermétisme et par « le frisson délicieux de l’incompréhensible ». Si la voie hermétique était pour les gnostiques du IIe siècle un chemin vers la révélation de la vérité, pour Aira –comme pour de nombreux artistes contemporains- l’hermétisme est un jeu qui rend compte de l’expérience de l’homme dans le monde d’aujourd’hui, un jeu entre le nonsens et un sens toujours provisoire, toujours précaire. Parmi les multiples procédés qui convergent dans ce jeu, notre travail étudiera la manière dont les fictions de cet écrivain (des)articulent le rapport entre le commencement et la fin de chaque récit, dispositif responsable, dans une large mesure, du surgissement d’un effet hermétique et de la perplexité que peut expérimenter le lecteur qui vient de lire un livre de César Aira.