12 septembre 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1762-6153
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Laëtitia Langlois, « Trump, Brexit and the Transatlantic Relationship: The New Paradigms of the Trump Era », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.10235
Le 27 Janvier 2017 lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche avec le Premier Ministre britannique Theresa May, Donald Trump fit l’éloge du vote britannique en faveur d’une sortie de l’Union Européenne. Le Brexit fut une fantastique opportunité pour lui au moment de sa campagne présidentielle car les thèmes des pro-Brexit faisaient écho à sa propre « politique de la colère » : hostilité envers les élites, rejet des politiques d’accueil des réfugiés et des immigrés, critique des effets du libre-échange et de la mondialisation, etc. Ainsi son soutien apporté au Brexit et à son principal défenseur Nigel Farage n’a rien de surprenant, mais en faisant cela Trump s’inscrit en rupture avec tous ses prédécesseurs qui sans exception ont soutenu l’idée d’un Royaume-Uni engagé dans l’Union Européenne. Donald Trump n’est pas un président qui s’embarrasse de l’histoire et des traditions : l’ordre libéral mondial et les liens anciens avec l’Europe le laissent complètement indifférent. Ses seules priorités lorsqu’il doit prendre une décision sont ses intérêts politiques à court-terme. Ainsi, étudier la relation de Donald Trump au Brexit et plus largement à l’Union Européenne nous révèlera les constantes structurelles de Donald Trump : opportunisme, populisme et imprévisibilité.