26 août 2009
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Claudine Armand et al., « Arts and American Minorities: an Identity Iconography? », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.1175
Ce numéro de la revue LISA est à juste titre un questionnement tant les termes de la problématique sont polysémiques. Si notre appel à contributions suggérait deux pistes de réflexions – le rôle de l’art pour les minorités et les thèmes et inspirations de leurs œuvres –, le champ d’investigation prêtait à une pluralité de possibles, ce que démontrent les quatre articles et les six entretiens qui composent cet ouvrage. A commencer par la difficulté de donner une définition du mot "art", qu’il soit au singulier ou pluriel. Si, dans le passé, l’art devait satisfaire des normes esthétiques et des canons du beau qui ont évolué selon le lieu et la période, depuis Marcel Duchamp (circa 1915), la notion ou concept d’art s’est singulièrement compliqué dans notre aire culturelle occidentale. Est-ce l’artiste qui fait le tableau ? Est-ce le lieu (galerie, musée et salon d’art), est-ce son entrée dans le circuit du marché de l’art, est-ce le regardeur ou l’acheteur ? Les Native Americans se heurtent à une autre difficulté : comme le mot "art" n’existe dans aucune langue euraméricaine, cela signifie-t-il que les créateurs des diverses tribus sont condamnés à ne produire que des objets d’artisanat, du folk art ?