13 juin 2022
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Simona Tobia, « “They didn’t break me either way”. Women, Captivity and Interrogation in World War II: Resurfacing Self-Empowering Narratives », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.14178
Les interrogatoires représentent un élément clé des souvenirs des prisonniers de guerre et des leurs récits personnels, et les anciens captifs en parlent souvent comme des expériences qui ont changé leur vie. Cependant, les témoignages de femmes sur les interrogatoires pendant la Seconde Guerre mondiale ne sont pas aussi faciles à trouver que ceux des hommes. Les femmes ne correspondent que rarement à la définition des prisonniers de guerre car même lorsqu’elles étaient combattantes, elles ne l’étaient pas légalement. Ce qui est probablement plus important, les femmes détenues ne sont pas entrées dans la mémoire collective aussi fortement que les prisonniers de sexe masculin, et il est essentiel de ramener à la surface les récits de vie des femmes sur ces expériences qui sont encore cachés dans les profondeurs des archives et musées américains. L’analyse secondaire approfondie des récits d’histoire orale conservés dans les archives sonores du Veterans History Project au sein de la Bibliothèque du Congrès et au United States Holocaust Memorial Museum, à Washington, D.C., fournit des études de cas pour montrer comment les narrateurs ont été affectés par leurs expériences d’incarcération et dans quelle mesure leurs souvenirs s’inscrivent dans la mémoire collective de la captivité en temps de guerre. L’article conclut que la façon dont ces femmes ont accepté leur passé violent remet en question les idées sur la vulnérabilité des incarcérées et que leurs récits atteignent des épilogues inattendus.