Farinelli and the English: “One God” or the Devil?

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10 novembre 2009

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Thomas McGeary, « Farinelli and the English: “One God” or the Devil? », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.2956


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En Angleterre, où l’on se passionne pour l’opéra italien depuis le début du dix-huitième siècle, l’arrivée du castrat italien Farinelli en 1734 déchaîne les passions les plus vives. Les pamphlets et satires qui prirent le chanteur pour cible montrent que celui-ci joua un rôle important dans les bouleversements affectant la façon de concevoir les catégories sexuelles. C’est ainsi par exemple que grâce au personnage du castrat, la femme découvre la possibilité de relations sexuelles sans conséquence pour l’avenir. En recherchant la gratification érotique sans recours à l’homme normalement constitué, elle pervertit donc le système patriarcal dominant. Le débat suscité par le succès de Farinelli en particulier et de l’opéra italien en général concerne aussi les valeurs musicales : la musique n’est plus perçue uniquement comme un art bénéfique, régulateur des passions et source de fierté nationale, mais devient incitation à l’immoralité. L’opéra est non seulement un danger pour la morale, mais aussi pour les finances du pays. L’auteur se concentre ensuite sur le parcours de Farinelli. Si celui-ci rencontre un succès retentissant dès son arrivée à Londres, il y est aussi envisagé dans la presse comme un démon et comme la source de tous les maux de la société. Ses contemporains l’accusent d’avoir perverti le goût esthétique. L’opéra est représenté par exemple dans les peintures de Hogarth comme un monde désordonné où tout sens du devoir est perdu au profit des caprices les plus fous. En 1737, après trois saisons passées à Londres, Farinelli part pour Madrid où il passe les vingt-deux années suivantes au service de la cour. Enfin, il se retire à Bologne. Là, touristes et protecteurs anglais affluent et sont reçus chaleureusement par Farinelli, qui voue une reconnaissance éternelle au pays qui lui a permis de construire sa renommée.

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