18 juin 2014
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Florence Schneider, « Sweeney Astray ou un horizon mythique et collectif pour une voix personnelle », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.6089
Cet article étudie comment le mythe de Buile Suibhne pose, dès le Moyen-Âge, la question de la création d’une identité singulière par le biais de la parole (poétique, religieuse). La singularité émerge d’une communauté qui change et qui permet, plus ou moins, à l’unicité et à l’individu de se développer. Le texte médiéval, tant dans ses thèmes que dans sa structure même (oral et écrit, passant de l’anonymat des retranscriptions des moines copistes à des versions signées et personnelles) offre à des traducteurs et poètes connus comme Seamus Heaney matière à renouveler cette tension entre l’héritage communautaire et la singularité du verbe. Les différentes versions qu’Heaney a proposées de ce mythe montrent d’ailleurs combien toute traduction met la notion d’auteur, effacé ou non, en jeu.