L’évaluation de la crise des subprimes et les limites du capitalisme spéculatif

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7 avril 2015

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Van der Yeught Michel, « L’évaluation de la crise des subprimes et les limites du capitalisme spéculatif », Revue LISA / LISA e-journal, ID : 10.4000/lisa.7387


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Cet article a deux objectifs. Le premier est de proposer une interprétation de la crise des subprimes comme dernier avatar des crises du capitalisme spéculatif anglo-saxon. Le second est de montrer pourquoi le capitalisme spéculatif rencontre aujourd’hui des limites qui mettront un terme à son paradigme ou le modifieront profondément. L’analyse montre que la crise des subprimes résulte de la structuration spécifique du système boursier américain, et, en particulier, du stock market (par opposition aux stock exchanges) qui en est la portion la moins réglementée et la plus spéculative. Elle met en évidence que le capitalisme spéculatif « désenfouit » la finance de l’économie tout comme l’économie s’était désenfouie de la société lors de la révolution industrielle (Polanyi, 2001 [1944]). Elle avance qu’un troisième type de désenfouissement, celui du « monde » hors de la « terre » (Arendt, 1998), est à l’œuvre et qu’il imposera des limites aux ambitions illimitées du capitalisme spéculatif anglo-saxon qui perdra du coup sa valeur de modèle pour le capitalisme mondial.

The purpose of this paper is twofold. On the one hand, it interprets the subprime crisis as the latest crisis of Anglo-American speculative capitalism. On the other, it shows why speculative capitalism is now confronting limits which will put an end to its paradigm or will alter it deeply. The analysis highlights that the subprime crisis resulted from the way the American securities markets are structured and that it was specifically the product of the stock market (as opposed to stock exchanges), its less regulated and most speculative part. It shows that speculative capitalism “disembeds” finance from the economy just as the economy was disembedded from society during the industrial revolution (Polanyi, 2001 [1944]). It suggests that a third disembedding process, that of the “world” out of the “earth” (Arendt, 1998), has come into play and that it will impose limits to the limitless ambitions of speculative capitalism, thereby debasing it as a model for global capitalism.

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