15 février 2021
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Isabelle Chol, « Retrait et amplification dans l’œuvre poétique de Vénus Khoury-Ghata », Littératures, ID : 10.4000/litteratures.2227
La poésie de Vénus Khoury-Ghata est traversée d’une voix dont le lyrisme laisse poindre une douleur continue. La fonction phorique de l’écriture prend dans le poème une valeur esthétique qui suggère le non-dit au sein d’une parole sensible, à la fois pudique et ample. Ce sont ces deux aspects corrélés que l’article se propose d’interroger. Le mot « retrait » peut en effet s’entendre comme marque d’une pudeur toutefois débordée par les mots lorsque l’ineffable prend chair et corps dans la fable du monde. Entre retrait et amplification, par leur articulation, la poésie de Vénus Khoury-Ghata donne à l’expression de la douleur un poids qui subsume l’expérience personnelle. Le poids des mots et des rythmes participe ainsi de cette poésie donnée en partage, profondément humaine en ses tensions et ses hésitations.