24 mai 2018
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Pascale Auraix-Jonchière, « La figure de la « fille » : intertextualité et poétique dans Le Calvaire », Littératures, ID : 10.4000/litteratures.479
Cette étude se propose de montrer que ce roman, s’il a une dimension autobiographique, reconstruit l’histoire personnelle du narrateur au miroir de fictions narratives antérieures, proposant une reconfiguration singulière de ce qui est devenu topos romanesque au cours du siècle, tout particulièrement dans les années 1880, où les « romans de la prostitution » se multiplient sous l’influence du naturalisme. Or, entre romantisme mièvre et mauvais goût au parfum de scandale, Juliette Roux peine à prendre place dans la galerie des courtisanes et autres « filles » littéraires dont les inspirations multiples se croisent pour la définir. Le romancier élabore une esthétique complexe qui fait de son personnage composite une figure insolite et originale. La comparaison différentielle avec les figures romanesques dont s’inspire Mirbeau permet alors de saisir ce qui fait son originalité et de dégager de ce premier roman revendiqué les linéaments d’une poétique singulière et l’embryon d’une esthétique qui sera développée plus tard dans Le Jardin des supplices.