13 décembre 2013
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Annamaria Laserra, « Jeux de passes », Littératures, ID : 10.4000/litteratures.90
Cette étude a pour objectif de dégager, à travers quatre des principaux ouvrages de Caillois – Le Mythe et l’homme et L’Homme et le sacré, publiés avant la Deuxième Guerre mondiale, et, publiés après celle-ci, Les Jeux et les hommes et Bellone ou la pente de la guerre – un certain nombre de notions récurrentes, toutes dépendantes, et même dérivées, de celles d’inertie et de vertige, qui ont constitué son premier objet d’étude dans la période du Collège de Sociologie, et cela afin de montrer : a) comment ces ouvrages, quoique autonomes les uns par rapport aux autres, s’articulent néanmoins l’un à l’autre ; grâce à une méthode intellectuelle et un processus d’investigation que l’on peut définir – en l’empruntant au vocabulaire du sport, activité familière à la pensée de Caillois –, par la métaphore « jeu de passes », en ce sens que le sujet pensant appréhende son objet d’étude en le comprenant sur un mode interdisciplinaire qui n’est pas sans faire penser au football, où les joueurs, en se lançant la balle entre eux, tentent de la faire progresser jusqu’au but adverse ; b) comment, à travers précisément les disciplines les plus diverses qu’il aborde dans chacun de ces quatre livres – sociologie, anthropologie, entomologie, science des jeux et polémologie –, ces notions récurrentes aident Caillois à proposer une conception de l’homme dans son rapport tant aux lois sociales qu’à celles, naturelles, de l’univers.