23 décembre 2021
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Djibril Dramé, « Le soninké dans les manuscrits islamiques : Corrélation entre les correspondances graphématiques et phonémiques », Mandenkan, ID : 10.4000/mandenkan.2634
Cet article compare les graphèmes de l’adjami tels que utilisés dans les manuscrits islamiques et les phonèmes du soninké actuel. Cette comparaison a permis de dégager deux types de correspondances : les correspondances univoques et les correspondances ambiguës. Les correspondances univoques concernent les graphèmes où un phonème correspond à un graphème : /b/= ب , /f/= ڢ , /g/= ݣ , /l/= ل , /m/= م , /n/= ن , /ŋ/= ع, /r/= ﺭ , et /w/= و . Les correspondances ambiguës concernent des graphèmes ou phonèmes qui peuvent encoder ou être encodés par plusieurs phonèmes ou graphèmes : /c/ = س , ص ou ش , /d/ = د , ou ض , /j/= ج , ز , ذ , ou ظ , /h/ = ح , ou ھ < h>, /t/= ت ou ط , /x ̴ q/ = خ , ف , ou غ et enfin /s/ = س , ص , ou ش . Les consonnes absentes en arabe sont rendues par les caractères arabes dont les propriétés phonologiques sont plus proches. Les voyelles finales d’une partie des mots sont notées longues dans les graphèmes alors qu’elles sont réalisées brèves en soninké actuel. Je postule que la réalisation brève des voyelles finales de ces mots relèverait d’une évolution récente et qu’à l’époque où les textes ont été écrits, ces voyelles étaient probablement prononcées longues.