23 mars 2021
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Nicolas Escach, « Vulnérabilités et recompositions baltiques : les conséquences d’une géopolitique insidieuse », Mappemonde, ID : 10.4000/mappemonde.5426
Depuis le milieu de la décennie 2000, les questions de sécurité dure, évacuées après la chute du Rideau de fer, ont rejailli progressivement entre partenaires baltiques. La crise de 2014 en Crimée a attisé les craintes quant à la menace russe. Contrairement au cas ukrainien, le front baltique est pour l’instant condamné à rester immobile, ce qui ouvre tout grand la possibilité de conflits hybrides chahutant la limite plus qu’ils ne la déplacent. Bien que de plus en plus médiatisée, la zone baltique est devenue le décor de dislocations légères, de conflits larvés, d’intimidations sourdes, en somme d’une géopolitique insidieuse. Ces perturbations en mode mineur, produits de tensions faibles, n’ont de force que leur accumulation, laquelle rend structurants et dangereux des événements diffus, discontinus et de basse intensité. La multiplication des fragilisations a accentué la vulnérabilité des territoires à toutes les échelles menaçant ou altérant l’interterritorialité si souvent associée à l’espace baltique.