« Paris 1377-78 ». Un lieu de pouvoir et sa visibilité entre Moyen Âge et temps présent

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17 décembre 2009

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Bernd Carqué, « « Paris 1377-78 ». Un lieu de pouvoir et sa visibilité entre Moyen Âge et temps présent », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.4292


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Les politiques de représentation visuelle du pouvoir à travers les monuments de Paris à la fin du Moyen Âge ont attiré l’attention des chercheurs dans les dernières décennies. La plupart des études se sont portées sur la simple apparence de constructions comme le Palais de la Cité ou encore le Château du Louvre. Leurs structures architecturales et leurs éléments formels ont été interprétés comme des expressions authentiques du pouvoir royal et comme des signes architectoniques permettant de rendre visible la royauté. Dans la mesure où les bâtiments pris en considération ont été détruits, ces interprétations iconographiques reposent sur des sources qui sont elles-mêmes problématiques. Comme le montre cet article, les représentations contemporaines des résidences royales comme celles qu’on trouve dans les miniatures des fameuses « Très Riches Heures du duc de Berry » sont une base douteuse pour reconstituer des monuments disparus et leur signification formelle, en raison de la variabilité et des discordances qu’elles présentent. À cet égard, elles sont aussi incertaines que les reconstructions modernes. Une solution qu’on imagine rarement pour résoudre ce problème de la disparition physique des bâtiments consiste à se demander de quelle manière les édifices royaux ont été utilisés, montrés et expliqués. C’est sous cet aspect que l’article réexamine la célèbre visite de l’empereur Charles IV à Paris en 1377-78. Un ouvrage récent s’est intéressé à la fois à l’aspect cérémoniel de la visite et à l’usage de signes éphémères comme les armoiries, les livrées ou les devises. En revanche, on ne sait presque rien du rôle que jouèrent les monuments durables dans le cadre de ces cérémonies. Le but de cet article est de montrer que la signification des bâtiments royaux a été établie et s’est concrétisée dans le cadre de situations de perception bien organisées.

Paris 1377-78. Places of Power and the Problems of Visibility between the Middle Ages and Present Time. The politics of visual representation through monuments in late medieval Paris have received the broadest scholarly attention during the last decades. Most of this art historical interest, however, has been directed towards the mere appearance of buildings such as the Palais de la Cité or the Château du Louvre. Their physical structures and formal elements have been interpreted as genuine expressions of royal power and as architectonic signs allowing a visualization of kingship. Insofar as the buildings under consideration have been destroyed, such iconographical interpretations are based on problematic sources. This article shows how contemporary representations of royal palaces such as the calendar miniatures in the famous « Très Riches Heures du duc de Berry » are a doubtful basis for the reconstruction of lost monuments and of their former signification because of their variability and discrepancies. In this respect they are as uncertain as modern reconstructions are. A hardly considered solution to the problem of missing physical evidence will be to ask in what ways royal buildings have been used, shown and explained. It is from that angle that this article re-examines the well known visit of the Holy Roman Emperor Charles IV in Paris 1377-78. Recent work has investigated both the ceremonial performance of the visit and the use of ephemeral signs such as armorial bearings, liveries or devices. By contrast, almost nothing is known about the part played by long-lasting monuments in connexion with the ceremonies. The purpose of this contribution is to demonstrate that the signification of royal buildings has been established and concretized in well organized situations of perception.

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