L’examen des urines dans la médecine médiévale en terre d’Islam et en Occident. Un aperçu

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18 août 2016

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Laurence Moulinier-Brogi, « L’examen des urines dans la médecine médiévale en terre d’Islam et en Occident. Un aperçu », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.7707


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Cet article a pour objet non pas tant des lieux d’aisance que le produit d’une évacuation corporelle, à savoir l’urine, et son importance dans la médecine du Moyen Âge en terre d’Islam et en Occident. Le diagnostic comme le pronostic médical se fondaient en effet sur l’inspection de ce fluide recueilli dans un flacon particulier, l’urinal. Mais l’examen des urines n’avait pas toujours eu une telle importance dans la sémiologie : la part croissante de l’uroscopie dans l’examen clinique est liée à l’œuvre du Byzantin Théophile, dont le Peri ouron influença dans un premier temps la médecine byzantine et la médecine arabe : dès le xe siècle, le médecin Isaac Israëli (Ishāq al‑Isrā’īlī) consacra aux urines la première monographie en arabe sur le sujet. Puis, après que les traités de Théophile et d’Isaac eurent été traduits en latin au xie siècle, la médecine occidentale fit sien leur enseignement en la matière. Après avoir rappelé les fondements de l’uroscopie dans la médecine occidentale et dans celle dite arabe, et en se fondant sur les apports textuels, mais aussi iconographiques, on tente ici de comparer l’importance de l’inspection des urines dans ces deux espaces, et les brèches que les modalités d’un tel examen pouvaient ouvrir dans la relation entre malades et praticiens.

This paper does not focus on sanitary fixtures, but on a product of a bodily evacuation, that is to say the urine, and its importance in Arabic as well as in Western medicine in the Middle Ages. Uroscopy, an art of establishing a diagnosis and a progonosis by examining the patient’s urine collected in a special flak, was actually not born in Antiquity, but in Byzantium : the increasing part of the urine’s examination in the clinical examination is due to Theophilus, a Byzantine author who’s treatise on urines, called Peri ouron, influenced first Byzantine and Arabic medicines : from the tenth century, the physician Isaac Israili (Ishāq al‑Isrā’īlī) dedicated the first monography in Arabic on that theme. Then, once hose two important works had been translated in Latin in the eleventh century, the Peri ouron of Theophilus and the Liber urinarum of Isaac Israeli, the Western medicine adopted their doctrine. This paper reminds the foundations of uroscopy in the Western and in the so called Arabic medicine, and then, relying on textual but also iconographic documents, it aims to compare the respective place on urine’s examination in those two areas, without forgetting the breaches that modalities of such an examination could open in the relationship between patients and practitioners.

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