Le livre « L’arbre-mirage » et la réflexion sur les romans dans le Roman du Genji (xie siècle)

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12 juillet 2017

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Daniel Struve, « Le livre « L’arbre-mirage » et la réflexion sur les romans dans le Roman du Genji (xie siècle) », Médiévales, ID : 10.4000/medievales.8102


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Au Japon, le xe siècle est marqué par l’émergence d’une littérature de fiction en langue vernaculaire, qui se développe dans les milieux de la cour et de l’aristocratie en marge de la culture de langue chinoise et de la poésie en japonais, jouissant toutes deux d’une reconnaissance officielle. Genre marginal et méprisé, le roman ou monogatari, critiqué pour son caractère frivole et son lien avec le mensonge, s’affirme néanmoins comme une activité de distraction propre notamment à meubler les moments d’ennui et d’oisiveté (tsuredzure), comme ceux qu’imposent les pluies du 5e mois. Le Roman du Genji, chef-d’œuvre du genre, rédigé au début du xie siècle par la dame de cour Murasaki Shikibu, présente une remarquable réflexion sur la fiction romanesque, que ce soit dans le « débat sur les romans » du livre « Les lucioles » ou dans la « discussion par une nuit de pluie sur les catégories de femmes » qui ouvre le second livre « L’arbre-mirage » et que nous lisons ici comme une mise en scène métaphorique de l’activité romanesque.

Japan’s tenth century is marked by the emergence of literary fiction in the vernacular Japanese language, which gains popularity within the Heian court and the aristocracy alongside the officially recognised Chinese culture and poetry in Japanese (waka), which also had an official status at the court. Though marginal, considered with contempt, and criticised from the perspective of high culture for its frivolity and falsity, the vernacular novel or monogatari establishes itself among the cultural practices of Heian aristocracy as a leisurely activity, strongly connected with moments of vacancy and idleness (tsuredzure) such as the rain season. The masterpiece of this genre, the Tale of Genji written by the court lady Murasaki Shikibu, offers a remarkable reflection on narrative fiction, whether in the “debate on novels” in the chapter entitled “The Fireflies” or in the “discussion about the categories of women on a rainy night” which opens the second chapter “The Broom-Tree” and which we choose to read as a metaphorical staging of novel writing.

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