27 avril 2021
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Mohamed Cherif Adad, « Gouvernance locale et réglementation », Méditerranée, ID : 10.4000/mediterranee.12420
Le M’zab est un lieu d’une production urbanistique et architecturale millénaire. La rigueur de la culture locale et les conditions de vie difficiles ont engendré un esprit d’organisation et d’entraide communautaire. Avec l’avènement de l’État national, le processus traditionnel de production de l’espace est relativement interrompu. Jadis, les gens comptaient beaucoup plus sur l’État pour accéder à un logement. Avec l’adoption de la nouvelle constitution de 1989, certaines structures sociales ancestrales sont revenues sur le devant de la scène sociale et politique. Les habitants sont donc en mesure de prendre en charge les opérations de construction dans un esprit de concertation, de consultation et de participation. Ainsi, plusieurs nouveaux projets ont été réalisés dans le département de Ghardaïa, situé à 600 km au sud de la capitale Alger. Ils présentent deux caractéristiques intéressantes.La première est de proposer aux futurs habitants de réaliser eux-mêmes un espace adapté à leur mode de vie et à moindre coût, grâce à l’aide de l’État.La seconde réside dans la volonté de concilier une procédure participative avec les exigences du respect des règles architecturales et urbanistiques du ksar (village fortifié). Dans ce contexte, les normes nationales en matière de construction ne sont qu’en partie appliquées dans les nouveaux ksour dans la vallée du M’zab.Dans cet article, il s’agit d’expliquer comment une gouvernance locale s’était substituée partiellement à la réglementation nationale en matière de construction pour une action solidaire, respectant la culture locale et pour un résultat probant.