18 juillet 2022
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Grégor Marchand, « Peril of the sea for the Mesolithic sites of Western France », Méditerranée, ID : 10.4000/mediterranee.13340
Les traces archéologiques des sociétés de chasseurs-cueilleurs maritimes de la Préhistoire ont pour la plupart été balayées ou submergés par la remontée des océans durant l’Holocène. Le ralentissement de cette transgression marine au milieu du 7e millénaire avant notre ère nous permet d’accéder à des sites archéologiques sur un segment de côte hélas restreint au sud de la Bretagne. Emergent alors de palpitantes perspectives anthropologiques concernant, le fonctionnement des réseaux économiques terre/mer des derniers chasseurs-cueilleurs de l’Holocène et le rôle historique de ces communautés humaines littorales, en particulier lors de la néolithisation. Les menaces qui pèsent sur ce patrimoine installé sur la frange côtière sont autant naturelles qu’anthropiques. Cet article évoque alors plusieurs modalités d’intervention archéologique testées depuis une vingtaine d’années sur les trois types principaux de sites actuellement connus : 1/ niveau archéologique protégé par une dune comme à Beg-er-Vil (Quiberon, Morbihan), 2/ habitat dans un abri-sous-roche comme à Roc’h Santeg Leton (Santec, Finistère), 3/ site au sommet des falaises (partout). Très menacés par les fureurs océaniques, leur exploration est conditionnée par un cadre législatif inadéquat et par des moyens financiers et logistiques bien en deçà des enjeux scientifiques et patrimoniaux.