24 mai 2011
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Azita Bathaïe, « La Grèce, une étape cruciale dans le parcours migratoire des Afghans depuis la frontière iranienne jusqu’en Europe », Méditerranée, ID : 10.4000/mediterranee.3835
En étudiant, dans le cadre de ma thèse, les trajectoires migratoires de jeunes afghans depuis l’Iran jusqu’en Europe, j’ai effectué plusieurs séjours d’étude en Grèce. Ma recherche porte sur les stratégies migratoires de ces jeunes dans la globalité de leurs parcours autour des questions de l’identité, des territoires et de la mémoire. Ce travail s’inscrit dans une approche transnationale du flux migratoire, centrée sur la mobilité des migrants. Il s’agit d’une population de jeunes hommes majoritairement célibataires, âgés de douze à trente ans, issus de la seconde génération d’immigrés depuis l’invasion soviétique. Ils viennent en Europe par voie terrestre et maritime depuis les frontières iraniennes, passent par la Turquie pour poursuivre en Grèce. La Grèce représente dans ce parcours la porte de l’Europe. Certains résident en Grèce, en tentant de régulariser leur situation et d’autres en transit attendent de passer vers un autre pays européen. La plupart de ces jeunes ont vécu une première séquence migratoire dans les pays frontaliers. Ils ont ainsi circulé entre l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan. L’aventure européenne constitue pour eux une nouvelle route migratoire à explorer. Les jeunes mobilisent alors les pratiques migratoires passés qu’ils tentent d’ajuster ou de réajuster au nouvel espace de circulation. Ils acquièrent surtout au fur et à mesure de leur parcours et par tâtonnement de nouveaux savoir-migrer qu’ils transmettent aux autres sur les routes européennes.