Athènes, ville mal aimée

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19 juillet 2018

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Pour la romancière grecque Soti Triantafyllou, la ville d’Athènes, comme d’autres métropoles méditerranéennes, souffre d’un mal chronique : l’absence d’une véritable politique d’urbanisme. L’État ne s’est pas préoccupé de préserver le patrimoine architectural hérité du xixe siècle et du début du xxe, et n’a pas cherché à réguler la construction privée. Livrée aux entrepreneurs, et sous la pression de l’augmentation rapide de la population, qui a doublé depuis 1960, la ville s’est développée de manière anarchique. Les banlieues résidentielles, prisées par les classes moyennes et supérieures, n’ont cessé de s’étendre vers le nord et le sud au détriment d’un centre progressivement vidé de ses habitants traditionnels et abandonné à des populations de faible niveau économique et culturel. Le cas d’Exarcheia est extrême ; du fait de la démission de l’État, ce quartier d’étudiants et d’artistes, mais aussi de professions libérales, est devenu ces dernières années une zone de non-droit, que la police évite et dans laquelle prospèrent les trafics en tout genre. Par comparaison, Thessalonique, balkanique plutôt que méditerranéenne, apparaît comme une ville plus chaleureuse, dotée d’une identité forte et aimée de ses habitants.

For the Greek novelist Soti Triantafyllou, the city of Athens, like other Mediterranean metropolises, suffers from a chronic disease: the lack of any real urban policy. The Greek state was not concerned about preserving the architectural heritage handed down from the 19th century and the beginning of the 20th century, and failed to regulate private construction. Left to entrepreneurs, and under the pressure of a rapidly growing population, which has doubled since 1960, the city has developed in an anarchic way. Residential suburbs, prized by the middle and upper classes, have continued to expand towards the north and south to the detriment of a center gradually emptied of its traditional residents and abandoned to populations of a low economic and cultural level. The case of Exarcheia is extreme; because of the failure of the state, this neighborhood of students and artists, but also of professional people, has become in recent years a no-go area, which the police avoid and where every kind of traffic thrives. By comparison, Thessaloniki, more Balkan than Mediterranean, appears to be a much warmer city, endowed with a strong identity and beloved by its inhabitants.

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