Sermo humilis et sublime dans le récit exemplaire d’une vision (Césaire de Heisterbach, Dialogue des Miracles, VIII, 5)

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19 février 2013

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Marie Formarier, « Sermo humilis et sublime dans le récit exemplaire d’une vision (Césaire de Heisterbach, Dialogue des Miracles, VIII, 5) », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, ID : 10.4000/mefrm.295


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Par une analyse stylistique et rythmique d'un chapitre du Dialogue des Miracles (début du XIIIe siècle), il s'agit de comprendre selon quelles modalités le cistercien Césaire de Heisterbach parvient à concilier deux paradigmes rhétoriques incompatibles : celle de l'esthétique sublime, transmise notamment par le ps. Longin, et celle du discours chrétien compréhensible par tous. Selon mon hypothèse, ce paradoxe ne serait qu'apparent : le style simple, défini en termes éthiques notamment par le ps. Démétrios de Phalère puis par Hermogène, devient l’outil privilégié pour l’élaboration de l’image sublime, dont la fonction pathétique, définie par le ps. Longin, est pleinement assumée par Césaire. La théorie de la mimesis, appliquée spécifiquement au langage, est sans doute la pierre de touche de cette nouvelle esthétique du sublime simple : il s’agit bien, à travers la matérialité sonore des signes linguistiques (signa), de retrouver la fulgurance de la vision divine, de transformer ainsi le lecteur (ou l’auditeur) en spectateur et de le transporter dans le même état émotionnel et spirituel que le protagoniste du récit.

In this paper, I propose a stylistic and rhythmic analysis of a chapter extracted from the Dialogus Miraculorum (AD 13th century) and an elucidation about the apparent contradiction between two opposite rhetorical paradigms: aesthetics of sublime, transmitted by ps. Longinus, and simplicity of Christian speech. To my mind, this paradox is actually not a real one. Simple style, linked by ps. Demetrius of Phalere and Hermogenes to moderate ethics, is helpful to draw sublime visions, whereas sublime pathos, defined by ps. Longinus, is also clearly assumed by Caesarius. Eventually, the key to understand these new aesthetics of simple sublime is the principle of mimesis specifically applied to language. Indeed, thanks to the sounds produced by linguistic signs (signa), the speaker can seek again the immediateness of the divine vision, thus make the reader (or the hearer) become a spectator, and finally transfer emotions from the character to the reader himself.

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