La place des peuples des Balkans et du monde slave médiéval dans les écrits des géographes et des voyageurs de l’Occident Musulman (XIe-XVe siècles) : entre le réel et l’imaginaire

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14 septembre 2016

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Lotfi Ben Miled, « La place des peuples des Balkans et du monde slave médiéval dans les écrits des géographes et des voyageurs de l’Occident Musulman (XIe-XVe siècles) : entre le réel et l’imaginaire », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, ID : 10.4000/mefrm.3364


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Le monde slave n’a jamais été étranger pour les peuples de l’Occident musulman et de l’Andalousie, Une certaine image qui coïncide avec les prémices des périples en dehors de l’espace arabo-musulman a été véhiculée déjà depuis le dixième siècle par Al Massoudi et Ibn Fadhlan. Les rapports qu’entretinrent les Omayyades de l’Andalousie avec certains royaumes du nord de l’Europe ont aussi contribué à dépendre une certaine vision de ce monde et qu’on retouve chez Al Bakri qui a puisé la matière de son recit chez Ibn Al Warrak. Dans la grille des valeurs des géographes arabes, c’est ainsi que les nations des Bulgares et des Hongrois qualifiés de primitives et sauvages ont commencé à s’immiscer dans le monde des civilisés. On est disposé à admettre que les transformations qu’a connues le monde méditerranéen et qui avaient atteint leur apogée vers 1100, sont à l’origine d’une image plus claire et plus précise, chez les géographes de l’Occident musulman ; Al Idrissi, tirant profit de l’énorme potentiel mis à sa disposition par les Normands, évoque les Balkans comme une région prospère. Cette prospérité aurait incité son contemporain Abu Hamed Al Gharnati (mort vers 1130) qui prenant appui sur ses rapports personnels avec le ministre Séljeukide, osa s’aventure jusqu’à la Hongrie et résider dans le pays Basqurd largement islamisé. Quant à Ibn Jubair, il se contenta de relever la présence de prélerins bulgares à bord d’un navire génois sur lequel il s’était lui-même embarqué dans le pays du levant. Ibn Said (mort a 1280) de son coté, disposait de connaissances précises sur les peuples bulgares puisqu’il avait résidé a l’est byzantin. Plus tard, la matière scientifique livrée par les géographes et les voyageurs se caractérise par son indigence et ne dépasse pas les frontières du monde arabo-musulman. Les avancées réalisées avec les Ottomans serait à l’origine d’un certain regain d’intérêt pour ces contrées. C’est ce qui encouragea Ibn Battouta (vers 1334) et Ibn Assabbah (mort en 1388) à les visiter. Attirés surtout par tout ce qui relève du merveilleux, leurs récits manquent de profondeur.

The Slavic world was not that unfamiliar to the Islamic Maghreb countries and Andalucía. A fuzzy picture of the area was available through the early journeys outside the Arab-Islamic space (Al Massoudi and Ibn Fadhlan, 10th century). Relationships between the Omayyad Andalucía and some Northern Europe states contributed in enhancing that picture (Ibn Al Warraq quoted by Al Bikri, 11th Century). Bulgarian and Hungarian nations started to come into the civil world (according to the classical Islamic geography standard) regardless of their primitive and wild character. It was quite natural that the dramatic changes that occurred in the Mediterranean world during the 11th century took part in drawing a better and more modern picture of the Slavic region among Arab travelers and geographers. Hence, Al Idrissi took advantage of the Norman knowledge to draw a nice map of the Balkans. Encouraged by Al Idrissi work and pushed by a good relationship with a Seleucid minister, a contemporary fellow, Abu Hamed Al Gharnati (died ca 1170) made an incursion up to Hungary then resided in the Lapshkard province that embraced Islam later on. Ibn Jubair limited himself to simply mention the presence of some Bulgarian pilgrims on a Genoa ship sailing from Al-Sham coast. Furthermore, Ibn Said (died 1280) knew quite well the Hungarian natives because he was living for a while at the Eastern Roman Christian border. Later on, expeditions to, as well as knowledge of the Slavic region became scarce. Travelling became limited to the Islamic World only. Islamic geographers’ works of that time are not that much relevant to know the subject of the study. The ottoman invasion soon after, encouraged Ibn Battuta first (1334), then Ibn Sabbah (1388) to make superficial journeys to the region and therefore, both of their works show a sketchy picture of the Slavic world, full of wonders and oddities as it happens often with unknown nations.

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