3 avril 2018
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Catherine Richarté-Manfredi, « Navires et marchandises islamiques en Méditerranée occidentale durant le haut Moyen Âge. Des épaves comme témoignages des échanges commerciaux entre domaines chrétiens et musulmans (IXe-Xe siècle) », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, ID : 10.4000/mefrm.3892
Cette contribution pluridisciplinaire, basée sur l’archéométrie, s’inscrit dans un cadre de réflexions historique, archéologique et économique sur le commerce en Méditerranée occidentale entre la fin du IXe et le Xe siècle. Elle porte sur un ensemble d'épaves du haut Moyen Âge coulées au large des côtes provençales. L’historiographie a lié ces vestiges à une communauté de « pirates » baḥriyūn d’al-Andalus installés dans le Massif des Maures. Les références aux exactions commises en Provence, à partir du IXe siècle, par les pirates ont lié la présence de ces navires naufragés aux conflits opposants latins, byzantins et musulmans dans le golfe du Lion, et, dans une moindre mesure, au commerce maritime. L’essentiel du fret transporté (nature et contenu) suggère un approvisionnement à des points réguliers de ravitaillement (têtes-de-pont) ou par cabotage (redistributions/commandes). Ces résultats novateurs impliquent l’existence de réseaux commerciaux méditerranéens actifs durant le haut Moyen Âge et amènent à nuancer l’interprétation de ces épaves comme résultant de la seule activité pirate.