28 novembre 2018
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Camille Rouxpetel, « Les Arméniens, la « nation » préférée des Latins partis pour la Terre sainte entre XIIe et XIIIe siècles ? », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, ID : 10.4000/mefrm.3955
En 1184, l’Église arménienne entre en communion avec Rome, à l’initiative du patriarche Grégoire IV Tgha, qui envoie un évêque arménien porteur d’une profession de foi auprès du pape Lucius III (1181-1185). Si l’Union provoque de durables dissensions au sein de la société arménienne, les Arméniens deviennent la nation orientale la plus unanimement louée par les Latins – ambassadeurs ou pèlerins – qui les rencontrent en Cilicie même ou à Jérusalem au monastère Saint-Jacques, qui constitue l’un des lieux d’accueil des pèlerins latins. Comment expliquer cette bona fama des Arméniens : conséquences d’une Union précoce, intérêts stratégiques ou idéal ascétique partagé entre les moines arméniens et les frères mendiants latins ? Si la réponse réside en partie dans les sources latines, l’analyse doit impérativement recourir aux contextes particuliers dans lesquels s’effectue cette rencontre : États francs, Cilicie arménienne, Empire ayyubide et Sultanat mamelouk.