25 octobre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1123-9883
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1724-2150
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Pauline Guéna et al., « Fidélité politique et négociation impériale dans le Stato da Mar de Venise. Essai d’étude quantitative, 1463-1505 », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, ID : 10.4000/mefrm.4879
La question de la fidélité politique est au centre de la définition de l’État vénitien. Son domaine maritime, le Stato da Mar s’étend en Istrie, en Dalmatie (Croatie), en Albanie, dans les îles Ioniennes, en Morée (Péloponnèse), à Négrepont (Eubée), en Crète et, à partir de 1489, à Chypre. Il réunit des populations géographiquement séparées, linguistiquement et religieusement différentes, unies par une même dépendance politique vis-à-vis de la métropole vénitienne. Par rapport aux statuts institutionnellement définis de citoyen local et noble local, celui de « fidèle » est plus fluctuant, et fait l’objet d’une utilisation plus large, aussi bien par les chambres vénitiennes que par les individus s’adressant à la métropole pour exprimer des pétitions. À travers une étude quantitative recensant 334 cas de grâces accordées par le Sénat vénitien à des sujets du Stato da Mar entre 1463 et 1505, cet article propose une analyse sociale des sujets locaux dits « fidèles », de manière à montrer que cette désignation sert d’outil de gouvernement pour la métropole.