Retour sur l'affaire Gouguenheim

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14 février 2014

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Max Lejbowicz, « Retour sur l'affaire Gouguenheim », Methodos, ID : 10.4000/methodos.3048


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Une invitation, reçue au début de l’automne 2011, à intervenir dans la séance du 7 mars 2012 d’un séminaire tenu à l’EHESS sur l’islamophobie, a été l’occasion de traiter de « l’affaire Gouguenheim » plus de trois ans après son irruption dans la sphère médiatique. Cette nouvelle lecture d’Aristote au Mont Saint-Michel a permis de mettre en évidence l’importance que Sylvain Gouguenheim attribue à un texte du haut Moyen Age pour suivre la diffusion de l’hellénisme dans l’Europe latine. Il s’agit d’une lettre adressée par le pape Paul 1er à Pépin le Bref. Ce document, le plus souvent négligé par les latinistes en raison de ses obscurités, a excité la sagacité des hellénistes, qui ont très majoritairement montré la difficulté d’en tirer des informations positives. La situation est singulière, si l’on se souvient que, pour l’essentiel, ce sont des latinistes et des arabisants qui ont mené la charge contre les impostures gouguenheimiennes. À la faveur de ce cas d’espèce, « l’affaire Gouguenheim » jette une lumière crue sur la place dérisoire que, pour des raisons historiques, l’enseignement supérieur accorde en France à la philosophie médiévale. Le scandale repose, certes, sur les manipulations d’un agrégé d’histoire ; mais il dévoile aussi l’une des lacunes de l’institution universitaire hexagonale dans l’enseignement de la philosophie médiévale.

An invitation to contribute to a seminar on Islamophobia, held at the École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, provided an opportunity to revisit the ‘Gouguenheim Affair’ three years after its unfolding. This new reading of Aristote au Mont Saint-Michel (Paris, Seuil, 2008) examines the importance Sylvain Gouguenheim attaches to an early medieval text for understanding the diffusion of Hellenism in Latin Europe, namely, a letter from Pope Paul I to Pepin the Short. This document, largely neglected by Latinists because of its obscurities, has provoked the attention of Hellenists, who in their great majority have shown the difficulty of extracting positive information from it. The situation is notable if one remembers that it was largely scholars of Latin and Arabic who led the attack on the claims made by Gougenheim. In this particular case, the ‘Gougenheim Affair’ throws a crude light on the minimal value that, for historical reasons, higher education in France accords to medieval philosophy. The scandal was inspired, certainly, by an agrégé in history, but it also illustrates a lacuna in French tertiary education in the teaching of medieval philosophy.

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