19 février 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1626-0600
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1769-7379
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Bernard Joly, « Le médecin, philosophe mécanico-chimiste selon Étienne-François Geoffroy (1672-1731) », Methodos, ID : 10.4000/methodos.6300
Le 31 mai 1703, Étienne-François Geoffroy, qui était alors chimiste à l’Académie royale des sciences, soutint une thèse de médecine présidée par Guy-Crescent Fagon à la Faculté de médecine de Paris sous le titre An medicus, Philosophus Mechanico-Chymicus ? S’appuyant notamment sur les travaux de Varignon pour la mécanique et de Homberg pour la chimie, Geoffroy montre que le corps humain n’est pas seulement une merveilleuse machine hydrostatique, mais aussi une machine d’un ordre supérieur, dont seule la chimie peut rendre compte de certaines opérations. Comme Hippocrate lui-même l’aurait suggéré, selon une lecture quelque peu anachronique, le bon médecin, loin de devoir choisir entre mécanique et chimie, doit au contraire user de leur nécessaire complémentarité pour comprendre le fonctionnement du corps humain.