27 octobre 2017
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Yannicke Chupin, « Les « Variations Dolores » - 2010-2016 », Miranda, ID : 10.4000/miranda.11163
Lorsqu’on réécrit Lolita au 21e siècle, qu’en retient-on ? Est-ce l’iconicité de son héroïne ? Le versant transgressif d’une histoire amour ? Ou sa complexité narrative et thématique ? Après être revenu sur les nuances féministes et politiques qui ont teinté nombre de réécritures de Lolita au tournant du siècle, le présent article se penche sur les plus récentes reprises pour tenter de dégager les nouvelles perspectives de la lecture-réécriture de Lolita aujourd’hui. L’analyse porte en particulier sur trois romans entretenant une relation étroite avec le texte original. Tandis que Tampa, d’Alissa Nutting, exploite le thème de la transgression en recréant un Humbert Humbert au féminin, Amity Gaige, dans Schroder (2013), exclut le thème de la pédophilie, pour revisiter le thème de l’exil et du road trip américain d’un père et de sa fille. Enfin, l’écrivain suédoise Sara Stridsberg, dans Darling River, Les Variations Dolores, offre une relecture fragmentée, multiple et personnelle de Lolita qui, en poursuivant des fils esquissés par Nabokov, éclaire encore davantage la complexité de son original.