7 juin 2018
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Béatrice Trotignon, « De l’expérimental dans l’art de Peter Markus : We Make Mud », Miranda, ID : 10.4000/miranda.11393
Cet article explore le jeu expérimental de l’écriture de Peter Markus, en particulier dans son recueil de textes courts, We Make Mud. Ce jeu passe par un travail radical de la répétition, de la tautologie et de la variation autour d’un lexique minimal, souvent générique et indéterminé. S’y ajoutent la récurrence rituelle de plusieurs séries de phrases d’un texte à l’autre, une exploration plastique des possibilités de la syntaxe et une invention lexico-syntaxique au sein d’intrigues aussi minimales que violentes et répétitives. L’extraordinaire malléabilité de la syntaxe, la force performative de « lalangue » et les jeux sonores font émerger un monde tout à la fois brut et foisonnant, inquiétant et magique, un bloc de résistance obstinée que les deux jeunes personnages récurrents opposent à l’autorité et au réel.