Editorial In(ter)ference: Errata and Aporia in Lolita

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29 octobre 2013

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Bruce Stone, « Editorial In(ter)ference: Errata and Aporia in Lolita », Miranda, ID : 10.4000/miranda.2591


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Identifié pour la première fois en 1976, le problème de calendrier de Lolita—les dates contradictoires entre la confession manuscrite de Humbert et l'avant-propos de John Ray—reste l'énigme la plus coriace du roman. Parce que le problème est centré sur la notion d'erreur textuelle et sur la fiabilité des affirmations de Ray selon lesquelles ce dernier aurait corrigé “les solécismes évidents” du manuscrit d'Humbert, cet article prend comme point de départ la preuve de l'existence d'errata textuels dans Lolita : une liste de trente-et-un solécismes figure à la fin de l'article. Alors que les errata ne nous révèlent que peu de choses sur le problème de calendrier, il existe une preuve supplémentaire—tissée dans la structure du roman et qui émerge dans ses liens avec “'That in Aleppo Once…'”, la nouvelle écrite en 1943—qui conforte la thèse selon laquelle Humbert a fabriqué une bonne partie de sa confession, et surtout ses neuf derniers chapitres. Dès lors, l'avant-propos de Ray joue un rôle crucial dans la démarcation des limites du “vrai” dans le roman. Toujours cafouilleur et bouffon, Ray laisse des traces clairement identifiables dans le manuscrit de Humbert, ce qui sert à réfuter la thèse selon laquelle Ray n'est que l'invention d' Humbert, et fait émerger la nécessité d'une théorie alternative du “vrai” dans les derniers chapitres du roman. La théorie esquissée dans cet article pose les jalons d'une réconciliation des dates contradictoires du texte et avance l'innocence de la victime d'Humbert. Finalement, le roman est organisé pour dissimuler autant qu'il révèle, léguant ainsi aux lecteurs errata et apories, erreur et incertitude—les bases mêmes de l'esthétique de Nabokov.

First identified in 1976, Lolita's calendar problem—the discrepant dates between Humbert's manuscript confession and John Ray's Foreword—remains the most stubborn enigma in the novel. Because the problem hinges on the notion of textual error, and on the reliability of Ray's claim that he has corrected the “obvious solecisms” in Humbert's manuscript, this paper begins by establishing the existence of Lolita's textual errata: a list of thirty-one solecisms appears at the end of the article. While the errata tell us little about the calendar problem, there is additional evidence—woven into the novel's structure and emerging in its connections to “'That in Aleppo Once…'”, Nabokov's 1943 short story—to support the conclusion that Humbert has fabricated much of his confession, and especially its last nine chapters. John Ray's Foreword, then, plays a crucial role in demarcating the boundaries of the “real” in the novel. Still a bumbler and buffoon, Ray does leave a detectable presence in Humbert's manuscript, a finding that serves to rebut the claim that Ray is Humbert's invention and which necessitates an alternate theory of the “real” in the novel's concluding chapters. The theory outlined in this paper begins to reconcile the text's discrepant dates and posits the innocence of Humbert's victim. Ultimately, the novel is engineered to conceal as much as it reveals, to leave readers with errata and aporia, error and uncertainty—fundamental conditions of Nabokov's aesthetic.

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