Against “the Censor’s Scythe”: Mina Loy, Djuna Barnes, and Elsa von Freytag-Loringhoven

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16 octobre 2020

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Yasna Bozhkova, « Against “the Censor’s Scythe”: Mina Loy, Djuna Barnes, and Elsa von Freytag-Loringhoven », Miranda, ID : 10.4000/miranda.28026


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Cet article se propose d’étudier les stratégies textuelles et artistiques que trois écrivaines modernistes, Mina Loy, Djuna Barnes et Elsa von Freytag-Loringhoven, emploient pour représenter l’obscène, afin de se demander quelles sont les spécificités de l’obscène moderniste féminin. Dans les œuvres de ces trois auteures, prolifèrent des images sexuelles et corporelles d’une hardiesse inouïe, qui se transforment en une véritable poétique de l’obscène ; celle-ci émerge vers 1915, indépendamment des expériences de leurs contemporains masculins. Si, d’une part, elles cherchent à se libérer de l’emprise de la société bourgeoise et des convenances qui la régissent, d’autre part Barnes et von Freytag-Loringhoven en particulier visent aussi à rompre avec l’image stéréotypée du corps de la femme en tant qu’objet de désir, en utilisant des images grotesques, répugnantes, scatologiques ou androgynes. Nous nous demanderons ensuite comment cette poétique de l’obscène féminin se situe par rapport aux expériences masculines les plus marquantes, en prenant pour exemple leurs écrits visant à défendre le roman Ulysses de James Joyce, lors du procès pour obscénité qui lui fut intenté après sa publication dans The Little Review. Si les trois auteures s’engagent dans un combat moderniste collectif sans compromis contre la censure, Loy suggère également que les phantasmes obscènes de Joyce, D.H. Lawrence et d’autres écrivains modernistes ne correspondent pas vraiment à l’expérience féminine.

This article examines the textual and artistic strategies used by three female modernist writers—Mina Loy, Djuna Barnes, and Elsa von Freytag Loringhoven—to probe into the specificities of the female modernist obscene. In the works of these three authors, daring sexual and corporal images abound, creating a surprisingly precocious poetics of the obscene, which emerged around 1915, independently from the experiments of their male contemporaries. On the one hand, this poetics works against the repressive grip of the norms of propriety ruling bourgeois society. But on the other, Barnes’s and von Freytag-Loringhoven’s works also unsettle the canonical image of the female body as an object of desire, by using grotesque, repulsive, scatological, and androgynous images. Secondly, this article raises the question of how female modernists engaged with the most iconic experiments of male authors, by taking the example of the obscenity trial of Joyce’s Ulysses. While in their defense of Joyce’s novel the three authors engaged in an uncompromising collective modernist fight against censorship, Loy in particular suggests that the obscene fantasies of Joyce, D.H. Lawrence and other male modernists did not sufficiently represent the reality of female experience.

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