La magie (blanche) des vampires de La Nouvelle‑Orléans : reconfigurations de l’autorité blanche dans The Originals

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13 mars 2022

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Maureen Lepers, « La magie (blanche) des vampires de La Nouvelle‑Orléans : reconfigurations de l’autorité blanche dans The Originals », Miranda, ID : 10.4000/miranda.43922


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Conçue par Julie Plec comme un « spin-off » de The Vampire Diaries (Julie Plec, The CW, 2009‑2017), The Originals (The CW, 2013-2018) raconte le retour à La Nouvelle‑Orléans de la fratrie Mikaelson, les vampires Elijah, Rebekah et Klaus, blancs, et d’origine nordique. Alors qu’ils cherchent à reprendre le pouvoir, ils se heurtent aux oppositions d’autres groupes surnaturels, parmi lesquels une seconde communauté de vampires, dont le chef est noir, ou encore une assemblée de sorcières basée essentiellement hispano‑américaines. Fluctuantes et sans cesse renégociées – dans une logique narrative propre au soap-opéra (Modleski, 1990) – les relations de pouvoir qui opposent chacun des groupes surnaturels se doublent donc d’une dimension plus culturelle (Guitar, 2015). À travers les affrontements des différentes communautés, la première saison de The Originals fait le récit d’une autorité blanche défiée par les altérités raciales avec lesquelles elle doit apprendre à composer pour renégocier, d’épisodes en épisodes, les conditions de son hégémonie. En articulant les apports des white critical studies (Dyer, 1997) et des post‑colonial studies (Loomba, 1995) avec une perspective plus générique centrée à la fois sur les spécificités des récits gothiques (Botting, 1996) et du soap-opéra (Allen, 1995), cet article interroge les modalités de cette renégociation. Il montre tout d’abord en quoi la norme blanche est ici forcée de sortir de l’invisibilité pour exister face aux autres races surnaturelles en présence. Il s’intéresse ensuite à la figure du vampire et à ses relations avec la blanchité. Enfin, il analyse en quoi l’instabilité du pouvoir de la famille Mikaelson est en fait la condition sine qua non de leur autorité surnaturelle, narrative et politique.

Produced as a spin-off of The Vampire Diaries (Julie Plec, The CW, 2009‑2017), The Originals (The CW, 2013-2018) depicts the return of the Mikaelsons, the white Nordic vampires Elijah, Rebekah and Klaus, to New Orleans. As they seek to take back control of the city, they face other supernatural groups, notably another vampire community led by a Black leader and an assembly of Latina witches. The power relations between the different supernatural groups are fluctuating and constantly renegociated, according to the narrative logic of the soap opera (Modleski, 1990), and are given a cultural dimension (Guitar, 2015). Focusing on the conflicts between the different communities, The Originals shows how white authority is defied by racial Others with whom it must compromise in order to renegociate and reimpose its hegemony. Using the framework of white critical studies (Dyer, 1997) and post-colonial studies (Loomba, 1995), as well as a generic perspective on the gothic (Botting, 1996) and the soap opera (Allen, 1995), this paper examines the conditions of white authority in the first season of The Originals. It focuses first on how the white norm can no longer remain invisible in the face of other supernatural races. It then examines the figure of the vampire and its relations with whiteness. Finally, it analyzes how the instability that characterizes the Mikaelsons’ power is in fact the ultimate condition for their supernatural, narrative and political authority.

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