‘We Did What We Were Told’: The ‘Compulsory Visibility’ and De-Empowerment of US College Women in Nude ‘Posture Pictures,’ 1880-1940

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4 mai 2022

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Kris Belden-Adams, « ‘We Did What We Were Told’: The ‘Compulsory Visibility’ and De-Empowerment of US College Women in Nude ‘Posture Pictures,’ 1880-1940 », Miranda, ID : 10.4000/miranda.44430


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C’était un rite de passage notoire et redouté pour les nouvelles étudiantes des universités d’élite exclusivement féminines du nord-est des États-Unis. Dans le cadre d’un cours de « posture » obligatoire, axé sur le raffinement personnel et physique, les étudiantes étaient régulièrement pesées, rigoureusement mesurées et photographiées entièrement nues 50 fois plus souvent que leurs homologues masculins. Les données et les images étaient communiquées au gouvernement de l’État où se trouvait l’université et au Bureau national des archives eugéniques (Eugenics Record Office, ERO). Les étudiantes étaient photographiées à plusieurs reprises si leur posture devait être améliorée. Presque toutes étaient concernées. Ces images ont permis à l’ERO de créer un ensemble de « normes » d’avant la Seconde Guerre mondiale à l’aune desquelles les étudiants (et la société dans son ensemble) étaient mesurés et examinés : celles de la Nouvelle-Angleterre, de la gentry de descendance WASP/Protestante. Elles permettaient également d’identifier les étudiantes souffrant de handicaps physiques, jugées incompatibles avec l’objectif de « bonne reproduction » du mouvement eugénique, tout en encourageant les jeunes femmes (les principales actrices silencieuses de l’eugénisme) à avoir des enfants pour noyer les gènes de « ceux qui sont moralement les pires, les plus difformes » (Lavater 99). Les images de posture servaient à réguler physiquement les étudiantes afin que leur accès à l’enseignement supérieur ne les rende pas trop « masculinisées », indépendantes et réfractaires à leur rôle de mère, de mondaine et de soutien de la carrière de leur mari. La « visibilité obligatoire », selon les termes de Michel Foucault, de ces femmes exprime le « pouvoir disciplinaire » en affirmant leur condition innée de sujet. Ainsi, cette pratique photographique a contribué à former des générations de femmes universitaires à accepter, plutôt qu’à contester, les structures de pouvoir patriarcales existantes et les attentes comportementales fondées sur le sexe.

It was a notorious, dreaded, rite of passage for new students at the Northeastern USA’s elite, all-female colleges. As part of a mandatory “posture” class focused on personal and physical refinement, female students were regularly weighed, rigorously measured, and photographed fully nude 50 times more often than their male counterparts. The information and the images were reported to the college’s state government and to the national Eugenics Record Office (ERO). Students were photographed repeatedly if their posture needed improvement. Almost everyone’s did. These images helped the ERO create a set of aspirant pre-World War II “norms” by which students (and society as a whole) were measured and scrutinized: that of the New England, WASP/Protestant-descended gentry. It also helped identify students with physical disabilities, who were deemed incompatible with the eugenics movement’s goal of “good breeding”, while encouraging young women (eugenics’ primarily mute actors) to have children to drown out the genes of “[t]he morally worst, the most deformed” (Lavater 99). Posture pictures also physically regulated female students so their access to higher education might not make them overly “masculinized”, independent, and resistant to their plights as mothers, socialites, and supporters of their husbands’ careers. The “compulsory visibility”, in Michel Foucault’s terms, of these women also expressed “disciplinary power” by affirming their innate subject-hood. Thus, this photographic practice assisted in the training of generations of college women to accept, rather than challenge, existing patriarchal power structures and gender-based behavioral expectations.

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