6 avril 2023
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Aaron M. Moe, « Stillness, Deep Time, & the Corpse: An Ode to Eros », Miranda, ID : 10.4000/miranda.52260
« Stillness, Deep Time, & the Corpse : An Ode to Eros » trouve son origine dans la phrase d’E. E. Cummings, « rien ne surpasse le mystère de l’immobilité », et en particulier dans la prétendue « immobilité » du cadavre d’un animal. D’une part, le cadavre semble totalement immobile, mais d’autre part, il est grouillant en raison du processus de décomposition. L’immobilité n’est alors qu’un mirage et qu’une question de perspective. Qu’est-ce qui réside au cœur du mystère de l’immobilité ? La réponse tient en un mot : Éros. Éros est un aperçu mythologique des quatre lois fondamentales du cosmos : les forces gravitationnelles, les forces magnétiques, les forces nucléaires faibles et les forces nucléaires fortes. Ce sont des forces qui incarnent l’attraction et le désir et qui sont à l’œuvre dans chaque objet de l’univers connu. (Le calme ne peut être atteint qu’au zéro absolu, la température à laquelle un électron ne bouge plus - ce qui n’est, pour l’instant, qu’un concept théorique). Même si Hésiode ne pouvait pas comprendre la physique du 21ème siècle, il plaçait Éros comme l’un des dieux fondateurs au commencement de tout. « Stillness, Deep Time, & the Corpse » affirme que les forces d’Éros qui rendent le pourrissement possible sont également à l’œuvre dans le langage. De même qu’un cadavre se décompose, de même le sens se décompose dans la (dés)intégration des mots et des lettres d’une phrase.