De l'impression à l'expression : stylèmes du suspens(e) chez Proust 

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5 décembre 2019

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Geneviève Henrot Sostero, « De l'impression à l'expression : stylèmes du suspens(e) chez Proust  », Modèles linguistiques, ID : 10.4000/ml.4105


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Résumé Fr En

Le terme d’« impressionnisme » a quelques fois servi d’entrée de lecture à l’œuvre de Proust : a-t-il apprécié la peinture impressionniste et qu’en transparait-il dans son œuvre ? A-t-il tenté de fournir une transposition scripturale du pointillisme pictural ? Ou a-t-il plutôt cherché de traduire la priorité de l’impression sur la raison ? C’est dans une optique essentiellement stylistique et poétique que la question est posée ici au texte, avec en guise d’étalon les critères canoniques établis pour qualifier une œuvre littéraire d’impressionniste, relevant de l’« écriture artiste » ou « de l’instantané ». L’enquête balaie l’un après l’autre les stylèmes de l’impressionnisme scriptural (lexique rare, parataxe et style substantif, distensions et retardements, rhétorique de l’hypallage et de la synesthésie, place de l’adjectif), pour s’attarder davantage sur l’impressionnisme structural cadrant et tranchant les formes de l’espace et du temps (le fragmentisme), et plus encore sur l’impressionnisme cognitif, fondé sur la primauté de l’impression première, de connivence avec l’impressionnisme mémoriel, qui progresse de l’impression première à la réminiscence.

The term impressionism has often served as a convenient approach to the world of Proust: how did the artist feel about impressionist painting and how is this expressed in his writing? Did he attempt a literary transposition of Pissarro's pointillism? Or did he simply seek to impose impression on reason? In this paper, it is in an essentially stylistic and poetic optic that the question is framed, applying the established canonical devices for gauging aestheticism (écriture artiste) and instantaneity. The enquiry first reviews in turn the devices of the poetic diction (stylèmes) of literary impressionism: arcane vocabulary, parataxis, nominal phrases, inflated constructions, rhetorical hypallage, synesthesia, the position of the adjective; then goes on to scrutinise the use of structural impressionism, the framing and fragmenting of space and time, paying even more attention to cognitive impressionism, centred on the path traced by the stimulus of the immediate impression back to the primal memorial impression.

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