L’évangile selon Joyce : le dédale des voies et la polyphonie des voix

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10 juin 2019

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O’Kelly Dairine, « L’évangile selon Joyce : le dédale des voies et la polyphonie des voix », Modèles linguistiques, ID : 10.4000/ml.5244


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Quelques mois avant la parution d’Ulysse, James Joyce déclare fièrement à son mécène Harriet Weaver son intention de semer les critiques avec des fausses pistes – quitte à être mal compris. Certes, dans ses discussions avec Valery Larbaud, Joyce avait parlé de l’influence du monologue intérieur dans le récit expérimental Les Lauriers sont coupés d’édouard Dujardin, mais il s’est bien gardé de dire que c’est George Moore qui lui en avait parlé pour la première fois en 1902. Il ne parle jamais non plus de l’influence de Freud, ni de celle de Wagner. Connaissant Joyce, il se peut que cette dette avouée à l’influence d’édouard Dujardin ne soit qu’une parade pour brouiller les pistes, car le monologue intérieur, tel qu’il apparaît dans Ulysse, a peu à voir avec la manière de Dujardin. Dans le premier volet de ce travail, je me bornerai à examiner les paramètres formels et thématiques qui tissent les différentes trames de la structure d’Ulysse. Dans le second volet (à paraître dans le vol. 77), j’aborderai la question de l’architectonique spatio-temporelle (le dédale des voies), dans le troisième celle du mystère de la prise de position d’un narrateur chef d’orchestre d’un chœur polyphonique.

A few months before the publication of Ulysses, James Joyce confided to Harriet Weaver that the surest way to achieve notoriety for his magnum opus was by mystifying the critics. It is true that in the course of his discussions with Valery Larbaud, he attributed his initial inspiration to his discovery of Edouard Dujardin’s experimental novella Les Lauriers sont coupés. However, since Joyce’s relatively sparing use of interior monologue in Ulysses has little in common with Dujardin’s methods, it is possible that this claim was just one of his many ploys – we note also that there is no mention of George Moore (who introduced him to Dujardin) or of Freud, to whose writings Joyce had early access. The first part of this essay, will examine the formal and thematic parameters that underpin the work, insisting on the rarely mentioned influence of Wagner. The second and third parts, which will appear in vols 77 & 78 of Modèles linguistiques, tackle the spatio-temporal structure (le dédale des voies), and the stance of the narrator as conductor of an orchestra of polyphonic voices (la polyphonie des voix).

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