Le processus décisionnel du nucléaire civil en Biélorussie

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2 mars 2020

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Andrei Stsiapanau, « Le processus décisionnel du nucléaire civil en Biélorussie », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.11351


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À la veille du lancement de la première centrale nucléaire au Bélarus prévu pour 2020, l’auteur de cet article cherche à comprendre comment, dans un pays très affecté par la catastrophe de Černobyl (1986), la construction d’une centrale nucléaire devient politiquement possible. Trente ans plus tôt, en 1989, la construction d’une telle centrale en Biélorussie soviétique avait été abandonnée et le développement d’une filière nucléaire nationale ajourné pour une durée indéterminée. Le retour du programme nucléaire dans les années 2000 était devenu possible après que les controverses autour des effets sanitaires de Černobyl avaient été limitées et canalisées par des stratégies gouvernementales. L’auteur met en relation l’évolution des controverses et les dynamiques des processus décisionnels du nucléaire en Biélorussie avant et après la catastrophe de Černobyl. Il analyse d’abord l’histoire de la première tentative de construction d’une centrale au début des années 1980 afin de démontrer les tensions institutionnelles dans le domaine de la politique énergétique et nucléaire en URSS. Il se penche ensuite sur l’après Černobyl : il décrit la montée des revendications antinucléaires et de la mobilisation locale et nationale ainsi que l’émergence des controverses sanitaires et leur rôle dans la suspension du projet de développement du nucléaire. Enfin, cet article met en évidence les politiques de banalisation des conséquences de Černobyl dans un contexte autoritaire qui permettent, dans les années 2000, de limiter et de contourner les effets des mobilisations et controverses précédentes et de justifier la décision de construire des centrales nucléaires au Bélarus.

On the eve of the launching of the first nuclear power plant in Belarus scheduled for 2020, the article attempts to answer the question of how building a nuclear power plant becomes politically feasible in a country deeply affected by the Chernobyl disaster (1986). Thirty years earlier, in 1989, the construction of such an installation in Soviet Bielorussia had been renounced, and the development of a national nuclear industry adjourned sine die. The return of the nuclear program in the 2000s became possible after controversies over Chernobyl’s health effects were dampened through governmental strategies. The author relates the evolution of controversies to the dynamics of nuclear decision‑making processes in Bielorussia before and after the Chernobyl disaster. First, he analyzes the history of the first construction attempt of a nuclear power plant in the early 1980s in order to render the institutional tensions pervading Soviet energy and nuclear policies. He then studies the Chernobyl aftermath, describing the rise of antinuclear protest, local and national mobilization and the emergence of health‑related controversies and their role in the interruption of the nuclear development program. Last, he highlights how in the 2000s, policies of trivializing the consequences of Chernobyl in an authoritarian political environment contributed to curbing and skirting the effects of former mobilizations and controversies and justifying the decision to build nuclear power plants in Belarus.

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