An inconspicuous sexual dissident in the Georgian Soviet republic: Subjectification, social classes and the culture of suspicion in the late Soviet period

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21 octobre 2021

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Arthur Clech, « An inconspicuous sexual dissident in the Georgian Soviet republic: Subjectification, social classes and the culture of suspicion in the late Soviet period », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.12478


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Résumé En Fr

Drawing on a three-hour interview conducted in 2016, this case study sheds light on how the professional identity and career path of a Georgian man born at the beginning of the 1950s, who negotiated the challenges associated with expressing his homosexual desire as an adult in the 1970s-1980s, was informed by his perception of the risk associated with stigmatization and repression. This case study reconstructs a process of subjectification from the tactics of avoidance and survival strategies which were internalized in response to the milieu of repression shaped by antisodomy laws and the medicalization of male homosexuality. It also illustrates how the interviewee’s social identity as a medical doctor and therefore as a member of the intelligentsia protected him, while at the same time precluding the possibility of solidarity with men outside his own social class. Ever suspicious of the possibility that they might be informers, the interviewee internalized social stratification, a dynamic which on a larger scale, we may infer, facilitated the regulation of sexual dissidents by the Soviet regime. We thus chart the landscape wrought by the repression of homosexuality and the disappearance of homosexual social identities and visible communities after 1934, from Stalinism to Perestroika.

À partir d’un entretien de trois heures réalisé en 2016, la présente étude de cas permet d’appréhender dans quelle mesure l’identité professionnelle et la carrière d’un homme géorgien, né au début des années 1950 et vivant un désir homosexuel dans les années 1970-1980, se sont façonnées en fonction de sa perception des risques liés à la stigmatisation et à la répression de l’homosexualité. Elle révèle comment, dans un processus de subjectivation, un individu met en œuvre des tactiques d’évitement et des stratégies de survie, qui sont aussi le reflet de sa perception de la répression policière qui a résulté de l’article de loi antisodomie et de la médicalisation de l’homosexualité masculine. Nous voyons comment l’identité sociale de médecin, et donc de membre de l’intelligentsia, de cet homme le protège aussi bien qu’elle le désolidarise des autres hommes qui vivent un désir homosexuel sans appartenir à sa classe sociale. Les soupçonnant d’être des délateurs potentiels, il a entériné la stratification sociale en vigueur alors, une dynamique qui, à plus grande échelle, a sans doute facilité la régulation des dissident·e·s sexuel·le·s par le régime soviétique. Cette étude de cas s’inscrit ainsi dans le contexte de la répression de l’homosexualité et de la disparition des identités sociales homosexuelles et des communautés visibles après 1934, du stalinisme à la perestroïka.

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