The good, the bad, and the pochvoved: Viktor Kovda, Soviet soil science, and the agromeliorative complex

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13 avril 2022

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Timm Schönfelder, « The good, the bad, and the pochvoved: Viktor Kovda, Soviet soil science, and the agromeliorative complex », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.13095


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Résumé En Fr

This article focuses on Soviet soil scientist Viktor Kovda (1904-1991) and offers insights into the history of pedology, a scientific discipline caught between empiricism and ideology, and broadly traces its evolution in Russia and the Soviet Union. Pedology was neither completely controlled by the state nor were state policies necessarily influenced by the large body of research done by its representatives. As such, Kovda was both a true politician of pedology and a propagandist of his own ideas on soil reclamation and agriculture. Throughout his long academic career, he successfully maneuvered the deceptive shallows of state ideology and pseudo-science both domestically and internationally. Combatting soil degradation and natural destruction, Kovda presented valuable criticism against the evolving agromeliorative complex, represented since the mid-1960s by the influential Ministry of Melioration and Water Management (Minvodkhoz), for its one-sided focus on hydrotechnical fixes that ignored ecological requirements. Eventually, Minvodkhoz was dissolved under Gorbachev and the meliorators’ ludicrous plans were halted. The pedologists’ potential to transform Soviet and post-Soviet society according to their epistemic ideals, however, quickly lost momentum.

L’article place la focale sur le pédologue soviétique Viktor Kovda (1904-1991) pour offrir un aperçu de l’histoire d’une discipline scientifique prise entre empirisme et idéologie. Il retrace dans ses grandes lignes l’évolution de la pédologie en Russie et en Union soviétique, montrant qu’elle n’était pas complètement contrôlée par l’État et que ce dernier n’était pas nécessairement influencé dans ses politiques par le vaste corpus de recherches effectuées par les pédologues. À ce titre, Kovda était à la fois un véritable politicien de la pédologie et un propagandiste de ses propres idées sur la mise en valeur des sols et l’agriculture. Tout au long de sa longue carrière universitaire, il a manœuvré avec succès entre les écueils de l’idéologie d’État et de la pseudo-science, tant au niveau national qu’international. Luttant contre la dégradation et la destruction naturelle des sols, Kovda a émis des critiques précieuses à l’encontre du complexe, en pleine évolution, de bonification des sols, représenté depuis le milieu des années 1960 par l’influent ministère des Eaux et de la Bonification (Minvodhoz), pour sa focalisation unilatérale sur des solutions hydrotechniques qui faisaient fi des exigences écologiques. Finalement, le Minvodhoz fut dissous sous Gorbačev et un terme fut mis aux plans ridicules des méliorateurs. La capacité des pédologues à transformer la société soviétique et postsoviétique selon leurs idéaux épistémiques s’est toutefois rapidement essoufflée.

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