Stenography and the public sphere in modern Russia

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24 novembre 2015

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Stephen Lovell, « Stenography and the public sphere in modern Russia », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8184


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Résumé En Fr

Stenography brought about an unsung revolution in the modern world: for the first time ever, writing could keep up with speech*. In Russia, the adoption of this technology came later than in France or Britain, but it was concentrated in time and tied to a particular civilizational project: the Great Reforms launched in the 1860s, with their key values of glasnost´ and publichnost´. Over the decades that followed, stenography would play an important role in helping Russian society to imagine itself. Even if the right to publish was contested, stenography would also change the stakes and possibilities of political discourse. With the exhaustively recorded debates in the State Duma, stenography entered a Golden Age, which continued into the revolutionary and early Soviet periods. With the mushrooming of Soviet institutions and forms of assembly, the demands for stenographers’ services had never been greater. From the mid‑1920s onwards, stenography once again became contested territory, as the question of who got to control the transcript became paramount. Yet, even with the tightening of the representational system known as Socialist Realism, stenography retained—at least until the adoption of user‑friendly sound recording technology in the mid‑1940s—much of its significance as a documentary record of public speech.

La sténographie est à l’origine d’une révolution méconnue dans le monde moderne : pour la première fois, l’écriture pouvait suivre la parole. En Russie, l’adoption de cette technique intervint plus tard qu’en France ou en Angleterre mais elle fut concentrée dans le temps et en lien avec un projet de civilisation particulier, à savoir, dans les années 1860, le lancement des Grandes Réformes, basées sur les valeurs fondamentales de la transparence (glasnost´) et de la publicité (publičnost´). Au cours des décennies qui suivirent, la sténographie contribua fortement à aider la société russe à se penser. Même si le droit de publier était contesté, la sténographie changea les enjeux et les possibilités du discours politique. Avec la retranscription exhaustive des débats à la Douma, la sténographie entra dans un Âge d’or qui se maintint pendant la période révolutionnaire jusqu’au tout début de l’ère soviétique. Avec la prolifération des institutions et diverses assemblées soviétiques, la demande en sténographes n’avait jamais été aussi grande. À partir du milieu des années 1920, la sténographie fut de nouveau contestée : la question de savoir qui détenait le contrôle de la transcription devenait primordiale. Cependant, même avec le durcissement du système de représentation connu sous le nom de réalisme socialiste, la sténographie conserva beaucoup de son importance en tant que moyen permettant l’enregistrement documentaire de discours publics, du moins jusqu’à l’adoption, dans le milieu des années 1940, d’appareils d’enregistrement du son faciles d’emploi.

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