Palekh and the forging of a Russian nation in the Brezhnev Era

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19 décembre 2016

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Andrew JENKS, « Palekh and the forging of a Russian nation in the Brezhnev Era », Cahiers du monde russe, ID : 10.4000/monderusse.8626


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Paleh et la formation d’une nation russe pendant la période brejnévienneL’article étudie la culture russe de la période brejnévienne à travers le village de Paleh, qui se situe à environ 300km au nord-est de Moscou. Les artistes de Paleh s’étaient fait connaître pour leur production d’art russe dit « traditionnel » à la fin de l’époque tsariste et pendant la période soviétique. Forts du succès qu’ils avaient remporté pendant les premières années de l’ère soviétique, ces artistes exploitèrent une veine nostalgique dont l’apparition pendant les années 1960 était due à la destruction des valeurs culturelles par la révolution elle-même et à celle des monuments historiques par les nazis. Ainsi les Russes soviétiques avaient-ils pendant cette décennie le sentiment d’avoir vraiment perdu leur culture. Ils furent nombreux à se laisser aller à un retour nostalgique vers leurs racines et leur identité culturelle au-delà de la date charnière de 1917, et Paleh leur procura un sentiment d’identité nationale qui se démarqua du contexte plus large de la culture multinationale soviétique. Vu dans la perspective de la chute du système soviétique, ce développement nous semble très ironique. Le triomphe apparent du nationalisme culturel russe est survenu au moment même où son protecteur principal, l’État soviétique, était sur le point de s’effondrer. Après avoir étudié les facteurs qui ont suscité la renaissance de la culture russe prérévolutionnaire, l’article se referme sur l’examen du dilemme que pose l’abandon de l’identité nationale russe par la Fédération de Russie.

This article addresses Russian culture in the Brezhnev era through the village of Palekh, located approximately 300 kilometers northeast of Moscow. The artists of Palekh were noted for their production of supposedly “traditional” Russian art in the late imperial and Soviet periods. Building on their early Soviet successes, the artists of Palekh exploited a nostalgic turn in Soviet culture of the 1960s, triggered by the revolution’s own earlier destruction of cultural values and the Nazi destruction of ancient Russian monuments. Soviet Russians in the 1960s thus experienced an intense feeling of cultural loss. As part of this nostalgic turn, many Soviet Russians looked beyond the 1917 revolutionary divide for cultural roots and identity. In the process, Palekh supplied Soviet Russians with a distinctive sense of national identity in the larger multi-national Soviet culture. In the light of Soviet system’s demise, this development was highly ironic. The seeming triumph of Russian cultural nationalism came at precisely the moment when the nation’s key patron, the Soviet state, was on the verge of collapse. Exploring the conjunction of factors behind the Brezhnev-era revival of pre-Revolutionary culture, this essay conclude by examining the dilemmas posed by the Russian Federation’s “orphaning” of Russian national identity.

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